Besoin de me confier
Voici des semaines voir des mois maintenant que je n'avais pas réécris de poèmes, de nouvelles ou continué mon roman. Ma plume commençait presque à oublier la douceur de l'encre qui coule sur le papier.
Il y a des périodes comme ça, où l'inspiration se fait désirer. Puis il y a d'autres fois où elle ne cesse de frapper à notre porte.
Dans ces moments là, on a besoin de se libérer, d'ouvrir notre coeur aux autres et de très fort crier ce qui nous rend si triste, si mélancolique.
Moi, dans ces moments là, je ressors ma plume, mon encre et du papier et je griffonne des mots, des phrases, des pensées...
Voila bien des jours qui ont passé. Certains ensoleillés, d'autres moins. Mais si aujourd'hui j'écris c'est parce qu'un poids est venu sur mon coeur s'ancrer.
L'amour, voila un mot bien compliqué.
Après des mois et des mois, que dis-je, trois longues années de solitude dû à la douloureuse perte de mon défunt bien-aimé, je me suis enfin décidée à réoffrir mon coeur et ma confiance. Mais une fois de plus on s'est joué de moi...
Il disait m'aimer mais une fois le dos tourné, il courrait la rejoindre.
Je n'ai pas supportais qu'il me traite ainsi, c'est pourquoi ma fidélité m'a malgré elle, poussée à le quitter.
En même temps, les cours avaient repris. Mes yeux, mon âme et mon coeur pour quelqu'un avaient chavirés.
J'avais honte, pour la première de toute sa vie, la fidèle Louve Noire avait fait preuve d'infidélité. Mais je n'y pouvais rien, c'était plus fort que moi. Cela venait du plus profond de mon coeur...
Ma liberté désormais retrouvée, je pouvais lui avouer mes sentiments. Mais c'est lui qui est venu m'en parler le premier.Sans doute avait-il su lire dans mon yeux ce que je ressentais pour lui...
Mais à force vous commencez à me connaître et vous savez très bien que le bonheur ne reste jamais très longtemps à mes côtés.
C'est gêné qu'il m'avoua que vers une autre son coeur s'était tourné.
Je ne peux pas lui en vouloir, après tout nous ne sommes que les pantins de nos sentiments.
Et puis il faut avouer qu'elle est d'une beauté enchanteresse et qu'elle est dôtée de merveilleuses qualités.
Oui, j'ai envie de dire qu'elle est même la perfection même à mes yeux. Elle est celle que j'ai toujours désiré être. A la fois douce et amusante, elle sait quand il faut parler et quand il faut rire, quand il faut être douce ou quand il faut être plus froide...
C'est sans doute pour cela que je l'admire tant, chaque minutes, discrètement et silencieusement.
Moi à côté, je ne suis qu'une âme perdue au milieu d'un océan de douceur à partager et de douleur à oublier.
Sans doute mon coeur est-il trop grand, ou alors ma cousine disait vrai...
Certains êtres sont condamnés à vivre seuls pour l'éternité et erre sur la terre pour aider les autres à ne pas vivre comme eux.
Peut-être fais-je partie de ces êtres, ces " anges gardiens ". Cela expliquerait pourquoi mon âme est condamnée à cette solitude éternelle.
A l'heure où j'écris ces mots, je me sens complètement vidée, comme si plus aucuns sentiments ne me touchait.
Il y a quelques mois, je ressentais exactement la même chose. Cela me terrifie... J'ai peur que dans un excès de douleurs, j'en vienne à abéger définitivement mes souffrances.
Et pourtant, la mort serait ma délivrance...